IL N’Y A RIEN DE PLUS FACILE QUE LA PLEINE CONSCIENCE
Cette expression « pleine conscience »… on l’a tellement complexifiée qu’elle en est devenue un jargon. Comme si seuls les spécialistes pouvaient y accéder. Et forcément, certains en profitent pour en faire leur commerce.
Je préfère appeler ça l’état de présence interne. En clair : la connexion à l’instant présent vécue à l’intérieur de soi. Et il n’y a rien de plus simple que ça.
Faisons l’exercice suivant, dans quelques secondes, je te propose de porter ton attention sur ta respiration : Arrête-toi de lire et prends quelques inspirations et expirations, en portant ton attention sur ton souffle, expir, inspir etc…
… Maintenant, tu reviens stp 😊
Voilà, c’est simple, non ? Si tu fais ça en t’étant auparavant isolé dans un endroit calme, si tu t’assieds ou s’allonges, tu sentiras comme cet état de présence à soi est relaxant.
Le faire comme unique objectif
Tu ne peux pas être en connexion avec ton espace intérieur et avoir en même temps une activité : faire et être, il faut choisir. Tu n’as qu’une seule attention, un seul point d’attention possible à la fois. D’ailleurs, c’est quand nous sommes bombardés de sollicitations que notre cerveau fatigue vite.
Dans notre société obsédée par le faire (puisqu’il mène à l’avoir, la seule valeur encore vivante), nous sommes dans un état de vigilance permanent à l’action dirigée : le faire pour un objectif.
Nous sommes vigilants : à ce que nous lisons, par exemple à ce petit texte, vigilants à ce que nous faisons, à ce à quoi nous réfléchissons (nous dirigeons notre réflexion), etc …
C’est nécessaire dans toutes nos « activités », c’est même essentiel, car autrement, nous n’aurions pas de quoi vivre !
Mais nous avons également besoin de moments de déconnexion du faire, pour entrer dans l’être, dans cette connexion à un instant présent. On ne nous l’apprend pas, et quand on consacre du temps à « cet autre soi », on culpabilise, et c’est généralement mal vu, car ça ne rapporte rien.
La déconnexion par le faire
La déconnexion par le faire, c’est quand on joue d’un instrument de musique, en jardinant, en jouant aux échecs, ou encore en étant en connexion avec un ami / une amie, « plongés » dans une conversation : on s’oublie en faisant. Là, on est dans l’instant présent, le temps n’existe plus, l’environnement est distant, le monde peut s’écrouler pendant ce temps. Et nous avons besoin de ces moments-là.
La pleine conscience, la connexion avec soi
La connexion à soi, c’est « rentrer en soi ». La différence avec la déconnexion, c’est que là, on se connecte à « l’intérieur de soi ». Et les sensations que procurent cette connexion peuvent être fortes, on peut libérer des hormones du plaisir rien que par la respiration.
Respiration, observer/contempler, se détacher du soi pour se connecter au tout, etc… il y a mille façons de se connecter à son soi intérieur. Chacun trouvera son chemin, ses astuces, il n’existe pas de méthode, et les livres de pleine conscience sont remplis de recettes miracles. Oubliez-les !
Et certains vont loin dans cette quête, comme dans le Zazen qui est une discipline que, à mon avis, il vaut mieux aborder quand on a déjà connu l’état de présence, car on peut en ressortir avec juste l’impression d’avoir eu mal partout pendant un temps qui a paru interminable.
Certains ont besoin de plus ou moins de cette connexion à soi ; Certains (comme moi) y trouvent de l’inspiration ; Certains y sont de façon naturelle, en permanence, mais c’est rare.
L’état de pleine conscience n’est rien d’autre qu’un de nos besoins naturels, correspondant à une facilité naturelle que nous avons tous mais qui ne nous est simplement pas ou pas suffisamment conscientisée, enseignée
Alors, ne compliquons pas ce qui est simple, et ce qui est là à notre portée. La présence à soi n’est pas un but à atteindre, c’est un retour. Un retour à soi, au souffle, à l’instant.
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