Categories:

En médecine traditionnelle chinoise (MTC), on insiste souvent sur l’importance d’une bonne alimentation. C’est vrai : sans une nourriture de qualité, la production d’énergie s’affaiblit. Mais l’alimentation seule ne suffit pas.

La respiration est tout aussi essentielle. C’est de la rencontre entre l’air et le sang que naît l’oxygénation du corps. Une mauvaise oxygénation est aussi dommageable qu’une mauvaise alimentation. Pourtant, les enseignants et praticiens en MTC insistent rarement sur ce point.

Mais surtout, il ne faut pas oublier le facteur principal d’une bonne santé : le Shen, la joie de vivre. C’est lui qui met du feu dans l’existence, qui donne l’éclat du regard, la vivacité et le contentement serein.

Or, cette joie d’exister ne s’obtient ni en mangeant parfaitement, ni en respirant impeccablement, ni en travaillant toujours plus dur. On peut manger bio de façon obsessionnelle et rester triste, ou pratiquer des exercices respiratoires avec rigueur sans rayonner davantage. Quant à ceux qui s’épuisent au travail, ils finissent trop souvent en surmenage.

La joie de vivre ne se décrète pas. Elle se cultive dans le naturel, dans ce qui relie et allège. S’amuser, oui, mais pas n’importe comment. Les jeux vidéo, par exemple, finissent souvent par fatiguer et isoler. Le vélo est une excellente activité, mais pratiqué seul, il perd beaucoup de sa saveur.

Une joie profonde et durable se nourrit avant tout de relations, d’affection, de paix intérieure et de simplicité. C’est pourquoi la MTC enseigne que le premier « ingrédient » d’un bon repas n’est pas dans l’assiette, mais dans la qualité de l’environnement et des échanges.

La science moderne va dans le même sens. L’étude Grant, menée depuis plus de 80 ans par l’université de Harvard, montre que la chaleur humaine et la qualité des liens sociaux sont les premiers facteurs de santé et de longévité.

La MTC nous rappelle donc une chose simple : l’alimentation et la respiration nourrissent le corps, mais c’est le Shen, la joie de vivre, qui nourrit l’existence.

Comments are closed